Mycoses, Papillomavirus et immunité gynécologique

La femme : l’immunité gynécologique et les huiles essentielles

Introduction

Le vagin est une interface immunitaire de première importance pour l’équilibre et le confort féminin. De son intégrité dépend sa protection à toutes intrusions microbiennes comme les mycoses à candida albicans, les papilloma virus (infection à HPV), et autres chlamydias, trichomonas ou mycoplasmes.

La flore de Döderlein, ou flore vaginale, est une population bactérienne très active et d’une importance capitale pour la prévention de pathologies vaginales. L’utilisation des huiles essentielles de manière adaptée peut apporter une aide remarquable pour soutenir ou rééduquer l’immunité gynécologique.

Huiles essentielles et muqueuse vaginale

Les huiles essentielles sont des systèmes immunitaires externalisés du végétal. Si il y a un registre sur lequel elles excellent, c’est celui de l’immunité et de la prévention des infections virales, bactériennes ou même fongiques et parasitaires.

Sur l’interface vaginale, la fragilité et le respect sont les maître-mots. Il convient de toujours diluer convenablement les huiles essentielles pour traiter cette muqueuse particulièrement délicate. On retiendra que 10% est la dilution habituelle.

Le papillomavirus

Le HPV (Human Papilloma Virus) est un virus oncogène et responsable du cancer du col de l’utérus. L’huile essentielle d’eucalyptus à cryptone a spécifiquement en charge de nettoyer l’éventuelle présence de ce virus, responsables de condylomes, comme les papillomavirus.

L’expertise clinique montre que les huiles essentielles ont une grande efficacité sur cette infection qui peut être traitée en trois mois avec un protocole adapté et personnalisé.

Cette huile essentielle d’eucalyptus trouvera une alliée de premier choix auprès d’une molécule aromatique particulièrement anti-virale, à savoir le 1,8 cinéole. Et l’huile essentielle de Niaouli qui la contient est traditionnellement utilisée pour traiter le HPV.

L’essentielle de thym à thujanol est choisie précisément pour son efficacité sur des germes indésirables rencontrés occasionnellement au niveau de la flore vaginale, à savoir les chlamydia.

Pour finaliser la formule, la présence de l’HE de clou de giroflier est un catalyseur d’efficacité. C’est une des huiles essentielles au spectre anti-infectieux le plus large. Son nom latin, Eugenia, confirme qu’il a sa juste place dans l’univers matriciel et féminin. Eugenia est en effet la patronne des sages femmes, ce qui fait de ce clou, le clou de la maternité et de la femme.

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Le candida albicans

Le candida albicans est fréquement rencontré et occasionne parfois des mycoses vaginales à répétition. Il est important de maîtriser cet hôte des flores digestives et gynécologiques dès ses premières manifestations. Les mycoses isolées seront très vite traitées par ma formule proposée plus bas.

Mais si les mycoses récidivantes ne cèdent pas à cette formule, il pourra être utile de traiter le candida dans sa résidence principale, à savoir la lumière intestinale, et donc de suivre un protocole de régénération intestinale par les huiles essentielles, comme celui proposé dans l’article : Traiter définitivement les mycoses avec les huiles essentielles.

Les huiles essentielles de lavande fine, de tea tree et de lemongrass sont toutes les trois très antifongiques et même antalgiques par rapport aux démangeaisons que cette infection peut occasionner.

L’herpès génital

L’herpès est une maladie virale occasionnée par un virus appelé HERPES SIMPLEX (HSV), on distingue le HSV1 pour les lésions causées dans le haut du corps, au niveau ophtalmique, parfois au niveau cérébral=méningite herpétique, et plus souvent sur le visage, communément appelées « boutons de fièvre », et le HSV2 qui est sexuellement transmissible et responsable des lésions génitales.

L’infection HSV2 s’exprime par des lésions vésiculaires voire pustuleuses, soit localisées soit étendues, pouvant être accompagnées aussi de troubles urinaires, de fièvre et de ganglions hypertrophiés au niveau inguinal. Les symptômes peuvent durer de 15 jours à 3 semaines.

Si ce virus de l’herpès se manifeste de manière récidivante, par des lésions cutanéo-muqueuses très chaudes et inflammatoires. Ces poussées herpétiques sont très en rapport avec la résistance du système immunitaire local de la muqueuse, mais aussi la résistance globale. Dès qu’il y a un relâchement nerveux, un état de fatigue, un choc émotionnel, les lésions d’herpès peuvent ressortir témoignant que le sujet est bien porteur chronique de ce virus.

Certaines huiles essentielles ont un potentiel anti-herpétique lorsqu’elles sont mises en contact direct avec les vésicules, et favorisent rapidement leur disparition. Elles apaisent la douleur, soulagent les brûlures, et favorisent en plus la cicatrisation. L’expertise clinique ne cesse de nous le confirmer.

La limite de leur utilisation au niveau génital, sera la tolérance des muqueuses intimes qui sont fragiles par nature et sensibilisées par les lésions. Il faudra donc adapter au mieux la dilution dans une huile végétale (par exemple, calendula ou noyau d’abricot), entre 3 et 10% d’huile essentielle maximum. Les conseils et le suivi personnalisés par un aromatologue sont vivement recommandés car certaines huiles essentielles présentes des contre-indications.

L’HE de niaouli possède de puissantes propriétés anti-herpétiques et cicatrisantes, elle a par ailleurs une dimension œstrogène -like intéressante sur cette localisation génitale pour l’immunité des muqueuses féminines. On pourra la mettre en synergie avec deux autres huiles essentielles anti-herpétiques comme, la menthe poivrée et le tea tree qui sont toutes les deux aussi de puissantes anti-douleur. Il faudra surtout veiller à ne pas les appliquer pures ou trop concentrées sur les muqueuses, sous peine d’une aggravation des douleurs et des lésions. Prudence aussi en cas d’allergie à l’une ou l’autre des molécules contenues dans ces huiles essentielles. Le test d’allergie au préalable est vivement conseillé.

En complément des soins locaux, il est vivement recommandé de soutenir le système immunitaire pour prévenir les récidives, et plus précisément de bien gérer son stress, de diminuer le surmenage et la fatigue, d’améliorer la qualité de son sommeil, et surtout d’accorder une attention particulière à la qualité de l’alimentation au quotidien, qui doit être hypotoxique et vitaminée.

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Confort féminin, libido et huiles essentielles

Les flores de protection appelée communément microbiote font l’objet d’une attention particulière ces dernières années. Il semblerait que bon nombre de pathologies émergentes (obésité, diabète, sclérose en plaque, parkinson …) démarreraient par une dysbiose, c’est-à-dire un déséquilibre de la flore intestinale.

Ces populations bactériennes régiraient l’état de santé bien au-delà du système immunitaire. L’intégrité du système féminin vient en partie de l’équilibre de ce microbiote vaginal. Il contribue à une immunité et à une liberté subtile pour la femme qui est primordiale pour la confiance en soi et la l’épanouissement sexuel.

Prendre soin de son microbiote vaginal par les huiles essentielles est une démarche parfumée des plus sensuelles. Elle contribue sur un plan subtil à se « réapproprier » cette zone qui peut être perçue comme « sale », par des effluves thérapeutiques délicates. Pour compléter ce registre de réappropriation du féminin, une huile essentielle peut être utilisée en complément si le besoin s’en fait ressentir, celle de fragonia, Agonis fragrans.

A FAIRE : déposer 1 goutte d’HE de fragonia, dans le creux des oreilles, sur le bas ventre, et en respirer une autre à l’intérieur des poignets, en visualisant une facette du féminin particulièrement convoitée au moment présent (la maman, l’épouse, l’amante …). Fragonia donnera des ailes.

MA FORMULE :
Soutenir l’immunité gynécologique de la femme

Propriétés : soutien de l’immunité locale avec une activité anti-infectieuse large spectre à orientation fongique (candida, mycoplasme), bactérienne et virale (hpv). Action apaisante et calmante des irritations. Soutien de la flore de protection et du confort gynécologique.

Indications : pertes vaginales, irritations, infections mycosiques ou bactériennes aigues ou récidivantes, prévention des infections et/ou irritations après les rapports sexuels, en période de fin de cycle.

Mode d’utilisation

En prévention : en période prémenstruelle ou juste avant un rapport un sexuel pour prévenir une infection récidivante, une dizaine de goutte à masser sur la vulve, répéter 2  à 3 fois par jour, selon le confort apporté.

En curatif : en cas de vaginite, introduire à l’aide d’une canule adaptée 2 ml de la synergie le soir au coucher, ou à défaut imprégner un tampon vaginal de cette synergie au deux tiers et mettre un tampon chaque nuit. A suivre pendant 10 jours.

Synergie

Prendre un flacon en verre teinté de 30 ml muni d’un compte gouttes, y verser les huiles essentielles selon les quantités indiquées, compléter jusqu’en haut du flacon avec le macérât de calendula, refermer soigneusement et agiter.

HE eucalyptus cryptone
Eucalyptus polybractea cryptonifera
10 gouttes
HE lavande fine
Lavandula vera
20 gouttes
HE tea tree
Melaleuca alternifolia
20 gouttes
HE thym à thujanol
Thymus vulgaris CT thujanol
20 gouttes
HE lemongrass
Cymbopogon flexuosus
10 gouttes
HE clou giroflier
Eugenia caryophyllata
10 gouttes
HE niaouli
Melaleuca quinquinervia
10 gouttes
Macérat lipidique de calendulaQSP 30 ml

Contre-indications

Femme enceinte ou allaitante, enfants de moins de 15 ans, allergie à l’une ou l’autre des HE.

Toute leucorrhée inhabituelle et durable doit faire l’objet d’une consultation gynécologique. Cette synergie ne peut se substituer ni au diagnostic médical, ni au traitement prescrit par le médecin.

Lectures complémentaires

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