Faire reculer le terrain de l’inflammation avec les huiles essentielles

Faire reculer le terrain de l’inflammation avec les huiles essentielles

Les huiles essentielles se positionnent très bien pour soulager, calmer les douleurs et gérer les inflammations. Elles peuvent avoir des effets anti-inflammatoires sur l’ensemble du corps pour diminuer le terrain inflammatoire global. C’est utile en cas de pathologie chronique inflammatoire, mais aussi tout simplement avec l’âge.

Polyarthrite, fibromyalgie, arthrose, sinusites chroniques, asthme sécrétoire, Maladie de Crohn, psoriasis … l’inflammation peut siéger dans tous les tissus de l’organisme. C’est un processus physiologique qui a pour but de réparer un tissu qui souffre ou qui a subi un traumatisme. L’inflammation est habituellement transitoire et aboutit à la guérison. Lorsque l’inflammation est chronique l’organisme s’épuise et le corps s’oxyde beaucoup plus vite. Ce cercle vicieux peut être pris en charge par l’aromathérapie. Si les huiles essentielles anti-inflammatoires peuvent être utilisées sur la peau en soins locaux directement sur les douleurs, elles peuvent aussi être utilisées dans une intention systémique, c’est-à-dire avec un effet sur du corps pour diminuer son niveau inflammatoire.

Soutenir les surrénales par les huiles essentielles

Le déploiement des outils anti-inflammatoire du corps est épuisant pour l’organisme. Ce sont les glandes surrénales qui œuvrent de manière très actives durant ces états douloureux en adaptant leur sécrétion de cortisol : la cortisone endogène du corps. Sa sécrétion se fait de manière cyclique, pour être au plus basse la nuit, avec un pic de sécrétion entre 6h et 8h du matin. Ce qui explique que toutes les douleurs inflammatoires (asthme, arthrite…) sont souvent plus dérangeantes la nuit que la journée. Ce pic de sécrétion a un effet également tonifiant général sur l’organisme pour l’aider à commencer sa journée.

En aromathérapie, voici les huiles essentielles vivement conseillées par cure pour soutenir l’activité surrénalienne. L’huile essentielle d’épinette noire, celle de pin sylvestre sont les deux plus puissantes cortisone-like. Elles s’utilisent préférentiellement par la peau. Leur utilisation par voie interne n’est pas conseillée car elles ne seront pas plus efficaces et présenteront d’éventuels risque de néphrotoxicité. On choisira pour les appliquer n’importe quelle zone où la peau est fine, comme les avant bras. On peut aussi les appliquer directement sur les surrénales, même si ce geste n’est pas pour augmenter leur impact car elles activent d’abord le cerveau via la voie sanguine pour réguler les surrénales, mais plutôt parce que le massage sera favorable pour réchauffer la zone des lombaires. En médecine traditionnelle chinoise la chaleur sur les reins est recommandée en cas de fatigue générale, de frilosité et d’état douloureux. Le rein est la batterie de l’organisme.

Une huile essentielle anti-inflammatoire pas comme les autres

Pour compléter cette synergie de ces deux conifères, une huile essentielle aux propriétés anti-inflammatoires particulièrement ciblées sur les processus chroniques, et toute récente en aromathérapie semble être particulièrement intéressante : celle de katafray. L’association de ces trois huiles essentielles fournit un cocktail énergétisant, anti-inflammatoire, régulateur surrénalien et même immunitaire pour améliorer le confort de vie, ressourcer l’organisme et prévenir l’épuisement. En effet, le système immunitaire doit être aussi accompagné, car les acteurs de l’inflammation sont les globules blancs. Les états inflammatoires chroniques font le lit des pathologies plus graves comme le cancer. On peut espérer que cette huile essentielle de katafray anti-inflammatoire et immunomodulante sera un garde fou, à la valeur inestimable, vers une dérive dégénérative ou proliférative .

Recommandation par voie interne pour les inflammations chroniques

Il existe en aromathérapie, une huile essentielle tirée des rhizomes de curcuma, un des plus beaux joyaux du monde végétal pour les ressources thérapeutiques qu’il offre.  C’est une huile essentielle qui se prend volontiers par voie sublinguale pour oeuvrer aussi sur l’interface digestive. Ses propriétés immuno-modulatrices apaisent rapidement sur tous les types de douleurs chroniques inflammatoires (digestives, articulaires, dermatologiques, gynécologiques, digestives).

En cas d’inflammation chronique, en cas de crise rhumatismale, de polyarthrite…, mettre en bouche 2 à 3 gouttes de cette HE de curcuma avec un peu d’huile de lin (l’équivalent d’une cuillère à café), 2 à 3 fois par jour, en cure de 15 jours.

En application locale : une aspirine aromatique ?

Si le saule pousse communément dans nos contrées les pieds dans l’eau, il existe une plante asiatique, de la même famille que les bruyères, la Gaultherie qui sécrète une essence dont la molécule majoritaire (à plus de 95%) est un précurseur de l’aspirine, à savoir le salicylate de méthyle. Elle s’utilise préférentiellement par voie cutanée directement sur la zone enflammée. De préférence diluée de 20 à 50 % dans une huile végétale (elle est très chauffante à l’état pur), par exemple celle de millepertuis ou d’arnica, qui sont aussi anti-inflammatoires. La fréquence d’application sur une zone douloureuse peut aller jusqu’à 6 fois par jour si la douleur est intense. L’huile essentielle de gaulthérie est exceptionnelle sur toutes les inflammation ostéo-musculaires comme les problèmes de tendinites, les rhumatismes ou l’arthrite. Tester le potentiel allergisant de l’huile essentielle au préalable chez les  sujets allergiques à l’aspirine avant utilisation (dans le pli du coude).

MA FORMULE

Propriétés thérapeutiques : anti inflammatoire, régulateur surrénalien et immunitaire, tonifiant général de l’organisme

Indications : période d’extrême fatigue, convalescence, états inflammatoires chroniques articulaires, musculaires, dermatologiques, digestives, urinaires, ou même du tissu nerveux (zona)

HE épinette noire
Picea mariana
10 ml
HE Katafray
Cedrelopsis grevei
10 ml
HE pin sylvestre
Pinus sylvestris
10 ml

Prendre un flacon en verre teinté de 30 ml muni d’un compte-gouttes, y verser les huiles essentielles selon les quantités indiquées, refermer à l’aide du bouchon compte-gouttes, agiter.

VOIE CUTANEE :

10 gouttes à faire pénétrer sur les avant bras ou bien sur la région des surrénales, dans le milieu du dos, matin et soir, pendant 15 jours à 3 semaines, à répéter après une semaine d’arrêt aussi longtemps que nécessaire.

Précautions d’utilisation : contre indiqué en cas d’antécédent de pathologie hormono-dépendante, et prudence en cas d’hypertension artérielle.

Publications similaires