Est-ce que les huiles essentielles traitent le molluscum ?

Introduction

Le molluscum contagiosum est une infection cutanée bénigne mais assez gênante, caractérisée par de petites excroissances ou bosses sur la peau.

Bien qu’il ne soit pas dangereux, le Molluscum peut être inesthétique et très contagieux. Il est souvent rebelle et difficile à éradiquer complètement. Il signe souvent une immunité affaiblie.

Les huiles essentielles peuvent être testée en complément du traitement prescrit par le médecin, pour apporter une meilleure réponse globale.

Dans ce guide, nous explorerons comment favoriser l’élimination des lésions Molluscum naturellement, en mettant l’accent sur l’utilisation des huiles essentielles. Il n’a pas vocation à substituer le traitement prescrit par le médecin, ni non plus vocation de diagnostic.

Il existe deux types de molluscum : molluscum contagiosum et molluscum pendulum.

Molluscum pendulum, définition :

Molluscum Pendulum, également connu sous le nom d’acrochordon ou de polype fibroépithélial, est une formation tumorale cutanée bénigne et fréquente, ressemblant à un polype.

Ces excroissances, attachées à la peau par un fin pédicule, sont généralement petites, molles et peuvent être rosées ou hyperpigmentées.

Elles se développent principalement au niveau du cou, des aisselles, de l’aine, et parfois aux paupières. Leur origine est souvent attribuée à un dérèglement de la reproduction des cellules des glandes sébacées qui s’hypertrophient​.

Molluscum contagiosum, définition :

Les Molluscum contagiosum sont des excroissances cutanées bénignes, lisses et fermes, de couleur cireuse avec un petit cratère central, couramment observées sur le tronc ou le visage.

Très contagieuses, elles se transmettent par contact direct ou indirect (vêtements, linge de maison, eau du bain) et peuvent s’étendre par autocontamination lors de grattage. Elles sont fréquentes chez l’enfant, particulièrement ceux à terrain atopique.

D’origine virale, elles peuvent indiquer une baisse de l’immunité. Elles peuvent régresser spontanément ou être traitées par crèmes irritantes, azote liquide, laser ou curetage.

Une vigilance est recommandée pour éviter la réinfestation au sein de l’entourage familial après traitement.

Molluscum, traitement naturel ?

L’huile essentielle de Tea tree (Melaleuca alternifolia) est souvent utilisée en aromathérapie en cas d’infection à molluscum contagiosum

Elle peut être utilisée seule ou en association avec d’autres huiles essentielles pour favoriser la disparition des excroissances.

Originaires d’Australie, les arbres à thé sont renommés pour leur huile essentielle qui est obtenue par distillation de leurs feuilles fraîches.

Riche en monoterpénols et monoterpènes, cette huile de tea tree, est largement reconnue dans la bibliographie scientifique, pour ses propriétés anti-infectieuses, faisant d’elle un choix privilégié dans diverses affections cutanées, comme les molluscum.

Traitement du molluscum

Les huiles essentielles de Ravintsara, Cinnamomum camphora CT Cinéole et de Niaouli, Melaleuca quinquenervia (même famille botanique que le Tea tree) sont aussi parfois utilisées dans ce contexte pour leurs propriétés antivirales, en association avec le Tea tree.

Le Ravintsara soutien activement les défenses naturelles et participe et présente aussi un soutien actif anti-infectieux. L’huile essentielle de Lavande fine, Lavandula angustifolia apporte sa touche cicatrisante et calmante en cas de démangeaisons importantes.

Pour renforcer l’immunité, on pourra aussi recourir au Thym à linalol, sous forme d’hydrolat ou d’huile essentielle selon l’âge et le protocole souhaité, à certains oligoéléments (Cuivre, Or, Argent) et au macérat glycériné de bourgeons de Cassis.

Une étude réalisée en 2012 sur des enfants a montré également qu’une association Tea tree et iodine était « efficace et sûre » dans le traitement local des Molluscum, d’où un mélange Bétadine dermique et Tea tree parfois observé dans certaines formulations (sources : Laboratoire Pranarom).

L’utilisation des huiles essentielles présentent des précautions d’emploi spécifiques pour en apprendre plus vous pouvez vous initiez gratuitement à leur utilisation en suivant ce lien : https://www.aude-maillard.fr/programmes/initiation-debutants/

Comment utiliser les huiles essentielles de Tea tree, Ravintsara et Lavande fine en cas molluscum ?

Geste simple à partir de 3 ans 

Une recette simple à partir de 3 ans consiste à mélanger 10 gouttes de chacune des huiles essentielles de Tea tree, Ravintsara, et Lavande fine dans un flacon en verre teinté de 10 ml, puis à compléter avec du macérat huileux de Calendula jusqu’en haut du flacon. Ce mélange peut être appliqué sur chaque molluscum, matin et soir, jusqu’à disparition. Il est recommandé de faire une pause d’au moins une semaine, au bout de trois semaines.

Pour les enfants de plus de 7 ans et les adultes, la concentration du mélange peut être augmentée, toujours en veillant à respecter les précautions d’emploi spécifiques à chaque huile essentielle.

IMPORTANT : l’automédication avec les huiles essentielles est déconseillée chez les enfant de moins de 12 ans, les femmes enceintes et allaitantes. Un conseil guidé, personnalisé et suivi par un aromathérapeute est vivement conseillé.

Aromathérapie chez l’enfant : Retrouverez l’ensemble de mes conseils dans mon programme gratuit « L’aroma pour les enfants ».

Conclusion

Le traitement médicamenteux conventionnel du Molluscum peut être associé ou alterné avec l’utilisation des huiles essentielles. Cette synergie offre une solution complémentaire et douce pour soutenir les défenses naturelles, et aider activement à se débarrasser des excroissances causées par le Molluscum contagiosum.

Avertissement

Cet article n’a pas pour vocation de substituer un traitement prescrit par un médecin, et n’a pas vocation non plus de diagnostic ou de traitement. Ces conseils sont pour améliorer les défenses naturelles et compléter le traitement prescrit.

Biblio

Deux essais randomisés ont étudié des huiles essentielles dans le molluscum contagiosum pédiatrique :

• l’HE de lemon myrtle 10 % vs véhicule,
• l’HE de tea tree (75 %) associée à l’iode vs tea tree seul vs iode seul,
• plus un essai tea tree 1 % + povidone-iode vs KOH vs véhicule.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22395586/?utm_source=chatgpt.com

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22395586/?utm_source=chatgpt.com

Ils montrent une réduction significative du nombre de lésions par rapport aux contrôles, avec une tolérance globalement bonne, mais :

• les effectifs sont faibles,
• les durées courtes,
• et il n’y a pas de comparaison directe avec les traitements de référence actuels (cantharidine, berdazimer, etc.).

Les revues systématiques (Cochrane et dérivées) classent donc ces approches comme options prometteuses mais encore insuffisamment étayées pour être recommandées comme standard de soin. PMC+1